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Genève/La délégation de la République Arabe Syrienne a tenu aujourd’hui une réunion avec l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, au siège de l’Onu à Genève.
Le chef de la délégation de la République Arabe Syrienne aux pourparlers de Genève, Bachar al-Jaafari, a déclaré, à la suite de la séance d’entretiens, avoir affirmé à de Mistura le droit de la Syrie de récupérer le Golan syrien occupé jusqu’aux frontières du 4 juin 1967, par tous les moyens juridiques prévus dans la Charte de l’ONU.
«Nous avons consacré assez de temps à la discussion de l’acte provocateur irresponsable auquel avait procédé le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu qui avait convoqué son gouvernement pour se réunir au Golan occupé», a ajouté al-Jaafari.
Dr al-Jaafari a déclaré qu’il n’est absolument pas au hasard que l’escalade israélienne au Golan syrien occupé se produit simultanément avec les déclarations irresponsables et provocatrices de certains membres de la délégation de Riyad participant au dialogue inter-syrien à Genève. «Ce qui se passe démontre une coopération étroite entre Israël et certains Arabes et terroristes en Syrie », a-t-il indiqué.
“Nous avons exprimé à de Mistura que ce qui est édifié aux Nations unies à New York est saboté à Genève, étant donné que le Conseil de sécurité avait considéré le mufti du Mouvement /Ahrar al-Sham/ comme terroriste, tandis que le groupe pro-saoudien a nommé un représentant dudit mouvement à Genève, avec l’admission des Nations unies », a ajouté M. al-Jaafari.
Le président de la délégation syrienne a indiqué avoir présenté à de Mistura une document national syrien comprenant des modifications et des remarques sur les principes fondamentaux composés de 12 articles pour le règlement politique en Syrie. « Nous attendons les réactions des autres oppositions à l’égard de ce document », a précisé al-Jaafari qui a indiqué que la prochaine réunion avec de Mistura aura lieu mercredi prochain à 11h :00.
La délégation de la République Arabe Syrienne avait remis, vendredi dernier à son arrivée à Genève, les modifications syriennes sur les principes fondamentaux de Mistura qui contient les principes du règlement politique en Syrie, et qui a été remis à la délégation syrienne au dernier jour du round d’entretiens précédent.
Al-Jaafari : Nous aspirons à un Etat syrien ferme et souverain qui suscite le respect de tout le monde
En outre, dans un entretien avec la chaîne de TV d’Al-Mayadeen, al-Jaafari a qualifié de “mensongères et infondées” les allégations lancées par certains membres de la délégation de “Riyad” disant apprendre que la décision de suspendre leur participation aux séances du dialogue inter-syrien à Genève est due à la violation par l’armée arabe syrienne de la trêve.
Al-Jaafari a fait savoir que des membres de la “délégation de Riyad” avaient appelé hier leurs éléments terroristes en Syrie à bombarder les villes, à attaquer l’armée syrienne et à violer l’arrêt des combats.
Il a, de même, assuré que la décision politique de la “délégation de Riyad” n’est pas autonome, mais elle dépend de l’extérieur, notamment de l’Arabie Saoudite, de la Turquie et du Qatar, précisant que la résolution onusienne N°2254 porte sur une large participation des oppositions syriennes au dialogue inter-syrien à Genève, mais non pas sur le fait que c’est la “délégation de Riyad” qui les représente.
Al-Jaafari a souligné la non satisfaction de la “délégation de Riyad” quant à la progression militaire réalisée par l’armée arabe syrienne sur le terrain.
“Nous avons à Genève un seul mandat, à savoir : parvenir à un gouvernement national élargi”, a dit al-Jaafari qui a assuré que la constitution actuelle donne au gouvernement de larges attributions exécutives et que la présidence du gouvernement en Syrie, qui dispose de larges attributions exécutives, est la tête de l’autorité exécutive.
Et al-Jaafari de poursuivre : “Nous aspirons à un Etat syrien fort, ferme et souverain qui suscite le respect de tout le monde”.
Il a enfin réitéré que la délégation de la République arabe syrienne était venue à Genève pour participer d’une manière positive, responsable et utile au dialogue inter-syrien sans aucune intervention étrangère ou condition préalable.
Bulletin français
