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Damas/Le vice-président du Conseil des ministres, ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Walid Mouallem, a reçu aujourd’hui l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, et la délégation qui l’accompagne.
De Mistura a fait un exposé sur la dernière réunion de Genève et les moyens de relancer les pourparlers entre le gouvernement syrien et les oppositions à la fin du mois en cours.
Il a abordé les résultats de la réunion du Groupe de soutien international à la Syrie qui s’était tenue à Munich et les efforts déployés pour les mettre en application.
Pour sa part, Mouallem a affirmé l’engagement de la Syrie à un dialogue inter-syrien sous une direction syrienne et sans conditions préalables. « Le peuple syrien seul qui a le droit à décider de son avenir », a ajouté Mouallem qui a précisé que le gouvernement syrien et sa délégation officielle à Genève avaient prouvé la crédibilité de leur position en vue de régler la crise en Syrie.
Mouallem a souligné les efforts déployés par la Syrie pour protéger ses citoyens et leur faire parvenir l’assistance humanitaire, précisant que ces efforts n’ont rien à voir avec les réunions de Genève.
Il a réaffirmé la nécessité de lever les mesures unilatérales injustes imposées par les Etats-Unis et l’Union européenne et qui contribuent grandement à l’augmentation de la souffrance du peuple syrien.
Dans une déclaration faite à l’issue de la rencontre, de Mistura a indiqué que les entretiens avaient porté sur l’acheminement de l’assistance humanitaire à toutes les zones assiégées.
“C’est au gouvernement syrien de faire parvenir les aides humanitaires à tout Syrien où il se trouve”, a-t-il dit.
En outre, de Mistura s’est réuni avec une délégation des forces de l’opposition nationale à l’intérieur, puisque le chef du Parti du Peuple, Nawaf Tarrad Melhem, a fait savoir que l’émissaire onusien avait affirmé à la délégation que toutes les délégations des oppositions à l’intérieur et à l’extérieur doivent prendre part aux prochaines réunions consultatives, prévues à Genève.
Il a ajouté que de Mistura avait précisé à la délégation que Genève 3 n’avait pas commencé et que ces réunions sont consultatives entre les délégations des oppositions syriennes et la délégation de la République arabe syrienne.
Melhem a évoqué lors de la rencontre ses préoccupations et ses réclamations à l’ONU de clarifier ses positions vis-à-vis des menaces turques et saoudiennes d’une intervention militaire terrestre en Syrie.
De son côté, le sous-secrétaire général de la Commission de l’Action Nationale Démocratique en Syrie, Mays Kreidi, a dit : “Nous avons affirmé à l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie de la nécessité de faire parvenir les aides humanitaires à tout citoyen syrien”.
Pour sa part, le membre du bureau politique au Parti Syrien national social, Tareq Ahmad, a fait savoir que la délégation avait précisé à de Mistura que les attaques turques contre les territoires syriens entravent le processus politique.
R.B. / A. Chatta