Mouallem : L’escalade dans les déclarations des responsables russes a donné ses résultats

Damas / Le vice-président du Conseil des Ministres, ministre des AE et des Expatriés, Walid Mouallem, a affirmé que le terrorisme est un problème mondial, non pas uniquement le problème de la Syrie et de l’Irak, soulignant que l’armée arabe syrienne avait démontré qu’elle est en mesure de faire ses missions.

“Nous avons besoin de davantage d’armes et de munitions pour faire face aux armes spécifiques dont disposent les réseaux terroristes”, a assuré Mouallem dans une interview avec la TV arabe syrienne et la chaîne syrienne al-Ikhbariya.

Mouallem a indiqué que depuis quatre ans et demi, les conspirateurs contre la Syrie parient sur la chute du régime et la défaite de l’armée arabe syrienne, assurant qu’ils avaient perdu le pari et que la Syrie se tient toujours ferme.

Quant au traitement avec les pays régionaux qui soutiennent le terrorisme, Mouallem a fait savoir que ces pays, quand ils avaient conspiré contre la Syrie depuis quatre ans et demi, croyaient qu’ils se sont mis à l’écart des risques du terrorisme, mais le terrorisme les avaient visés, faisant noter : “Nous disons en permanence que le terrorisme se répercutera à ses soutiens”.

“Quand nous parlons d’une alliance, d’une coordination ou d’une coalition, il faut répondre à l’initiative du président russe, Vladimir Poutine, qui réclame la création de cette coalition”, a-t-il précisé.

Et Mouallem de poursuivre : “La Syrie est disposée à coordonner avec les pays qui veulent lutter contre le terrorisme en Syrie pour se défendre, en cas de leur sincérité et de leur détermination à changer leurs positions vis-à-vis de la conspiration contre la Syrie”.

Mouallem a fait savoir que de nombreux groupes qui combattaient l’Etat syrien avaient réalisé qu’ils avaient été trompés, soulignant qu’une partie de ces groupes combat actuellement aux côtés de l’armée arabe syrienne.

Il a, en outre, fait allusion au contact avec les pays qui avaient soutenu la Syrie depuis le début de la crise, tels que la Russie, l’Iran et les pays du BRICS.

Mouallem a assuré que les relations syro-russes sont historiques et remontent aux années cinquante du dernier siècle, faisant noter que ces relations s’approfondissent en raison de la compréhension du côté russe de l’ampleur du complot tramé contre la Syrie.

Par ailleurs, Mouallem a dit que la Turquie soutient le terrorisme pour des raisons idéologiques liées au réseau des Frères Musulmans, affirmant que la Turquie ne luttera point contre Daech pour les mêmes raisons.

“La Turquie soutient le réseau Daech et assure l’accès d’armes et de combattants en Syrie de plus de 100 pays”, a-t-il souligné.

Quant à la faisabilité de la Coalition conduite par les Etats-Unis, Mouallem a indiqué que les Etats-Unis sentent que l’une des raisons de l’échec de leur Coalition dans la liquidation de Daech est la position turque.

Faisant allusion à la participation de la résistance libanaise aux côtés de l’armée arabe syrienne à Zabadani, Mouallem a fait savoir qu’il n’y a pas de problème dans de telle coopération et que ce dont on a besoin c’est davantage de munitions et d’armes spécifiques pour faire face à l’armement spécifique des réseaux terroristes.

A propos des nouvelles véhiculées par des médias sur la participation militaire de la Russie en Syrie, Mouallem a précisé qu’il y a une différence entre la participation militaire russe sur le terrain et l’octroi de l’aide, de l’expertise et de l’entraînement sur des types d’armes importées de la Russie. “Jusqu’à présent, il n’y a pas de combat commun sur le terrain avec les forces russes, mais si on trouve qu’il y a une nécessité de le faire, on examinera cette question et on la demandera”, a souligné Mouallem.

Questionné sur la justesse de la nouvelle véhiculée sur l’arrivée des officiers, des experts, des pilotes et des drones russes à l’aéroport militaire de Lattaquié, Mouallem a répondu qu’il ne peut pas confirmer ou nier la nouvelle, abordant la coopération stratégique profonde entre la Syrie et la Russie et entre les forces armées syriennes et celles russes.

A la question de savoir si les nouvelles propagées sur le fait que les forces russes se trouvent à Lattaquié pour développer une base aérienne, Mouallem a évoqué la dernière déclaration de l’adjoint du chef d’état-major russe qui avait dit que la Russie n’ont pas d’intention d’établir une base en Syrie, indiquant que tout est possible si le cas nécessite.

“On doit comprendre que la Russie, sous la direction du président Poutine, se tient aux côtés de l’Etat syrien et du gouvernement légitime à Damas et est disposée à apporter tout ce qui est nécessaire pour lutter contre le terrorisme”, a-t-il souligné.

Concernant les propos sur la partition, Mouallem a assuré que le peuple syrien n’accepte point qu’une personne quelconque arrache une partie de sa terre, faisant savoir que la question de la partition est devenue du passé.

A propos de l’initiative du président russe Vladimir Poutine sur la formation d’un vaste front pour la lutte anti-terroriste, Mouallem a fait noter que le président russe avait suggéré aux Etats-Unis de coordonner militairement pour lutter contre Daech et le terrorisme, émettant son espoir de former ce front avec toute partie sincère qui cesse de conspirer contre la Syrie.

Mouallem a dit que la Russie avait soutenu l’armée arabe syrienne dès le début de la crise.
Il a indiqué que l’escalade dans les déclarations des responsables russes avait donné ses résultats, vu que les Etats-Unis avaient commencé à se rétracter.
A la question de savoir si la Russie s’ingère dans l’affaire syrienne, Mouallem a affirmé que l’Iran et la Russie sont des pays amis et alliés, mais personne dans le monde ne peut influer sur la décision syrienne.

“Tout ce que fait la Russie a lieu en coordination avec le gouvernement syrien”, a-t-il précisé.

Par ailleurs, Mouallem a fait savoir qu’ “Israël” fait partie de la crise en Syrie et aide les terroristes au sud de la Syrie que ce soit le Front Nosra ou Ahrara al-Cham.

Quant à l’affirmation du président Bachar al-Assad hier qu’il est impossible d’engager un dialogue ou un règlement avant la liquidation du terrorisme, Mouallem a dit : “La liquidation du terrorisme est une priorité pour ouvrir la porte devant le règlement politique”.

Concernant le changement dans la position occidentale, Mouallem a estimé que l’une des raisons de ce changement est la fermeté du peuple et de l’armée syriens.

Mouallem a fait noter que si on ne prépare pas bien la conférence de Genève 3, celle-ci sera vouée à l’échec, soulignant que le président al-Assad avait avancé la tenue de Moscou 3 en raison de son attachement à bien préparer Genève 3.

Enfin, Mouallem a indiqué que pour résoudre la crise des réfugiés, les pays européens doivent revoir leurs politiques et mettre fin à leur conspiration contre la Syrie.

A. Chatta

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