Jaafari : La crise humanitaire en Syrie ne pourrait prendra fin que via le traitement de la principale cause de son apparition

New York /Le délégué permanent de la Syrie auprès des Nations Unies, Bachar Jaafari, a affirmé que la crise humanitaire en Syrie ne pourrait prendra fin que via le traitement de la cause principale de son apparition, à savoir : La propagation du phénomène du terrorisme soutenu extérieurement, et le soutien du règlement politique par le biais du dialogue inter-syrien, sous une direction syrienne et loin de toute intervention extérieure.

“Tous ces pas constituent la voie sérieuse et unique pour mettre fin à la crise en Syrie et améliorer la situation humanitaire de façon tangible et réelle”, a dit Jaafari dans un communiqué lu lors de la séance tenue hier par le Conseil de sécurité sur “la situation au Moyen-Orient : Rapport du secrétaire général du Conseil de sécurité sur l’exécution des résolutions N°2139, 2165 et 2191 sur la situation humanitaire en Syrie”.

“Nous réalisons complètement la nécessité de fournir les assistances humanitaires aux personnes sinistrées dans telle ou telle zone et leur importance d’alléger leur souffrance humanitaire, mais elles sont encore incapables de mettre un terme à cette souffrance”, a-t-il ajouté.

Dans le même contexte, Jaafari a fait savoir que les six plans de Réponse humanitaire, adoptés en collaboration avec le gouvernement syrien, étaient incapables de mettre fin à la crise humanitaire, par contre, ils ont crée de nouvelles crises humanitaires dans les zones sûres où les réseaux terroristes armés avaient pris d’assaut, comme c’est le cas à Palmyre, à Idleb et à Jisr al-Choughour.

“La crise humanitaire n’a été créée que dans les zones où les réseaux terroristes étaient entrés”, a assuré Jaafari qui a souligné à cet effet l’importance de l’exécution des résolutions N°2170, 2178 et 2199 et celle N°1624 de l’an 2005 qui interdit l’incitation au terrorisme, en collaboration avec le gouvernement syrien, et met fin aux pratiques de l’alliance terroriste saoudo-turco-qatarie.

Jaafari a fait savoir que le problème réside dans l’absence du sérieux chez les pays influents quant à la lutte contre le terrorisme, notamment contre le réseau “Daech”, assurant que ces pays exercent des pressions pour interdire le renforcement de la coordination irako-syrienne au sujet de la lutte contre ce réseau.

En outre, Jaafari a souligné la poursuite de l’extension de “Daech” et de son obtention des armes, faisant allusion au rapport de l’Équipe d’appui analytique et de surveillance du Conseil de sécurité sur les combattants terroristes étrangers, qui confirme que le nombre d’éléments de “Daech” s’était élevé à 70%, après la résolution N°2178 et que la Turquie est le principal pays qui assure le déplacement des terroristes vers la Syrie, et viennent ensuite la Jordanie et le Liban.

Sur un autre plan, Jaafari s’est dit étonné que le dernier rapport émis par le secrétaire général de l’ONU sur l’exécution des résolutions N°2139, 2165 et 2191, accuse le gouvernement syrien d’utiliser des “barils explosifs” en se basant sur des sources non identifiées et n’ayant aucune crédibilité, faisant savoir qu’il avait adressé deux messages identiques au président du Conseil de sécurité et au secrétaire général de l’ONU sur ce sujet.

“Le rapport du secrétaire général n’a point mentionné le gouvernement turc qui permet aux milliers de camions, transportant des éléments et des armes aux réseaux terroristes se trouvant en Syrie, de franchir de façon illégitime les passages consacrés aux convois de l’ONU vers les territoires syriens, ce qui expose ces convois au danger”, a dit Jaafari.

Par ailleurs, Jaafari a indiqué que les mesures économiques unilatérales imposées à la Syrie sont une cause supplémentaire de la souffrance de sa population, appelant à la mise d’une fin à ces mesures injustes et illégitimes et au traitement de la manque de financement des activités humanitaires en Syrie.

Jaafari a enfin rappelé que le gouvernement syrien avait poursuivi sa coopération avec l’ONU pour faciliter l’acheminement des assistances humanitaires aux civils.

“En dépit de l’acceptation par la Syrie, le 9 avril, de la plupart des demandes avancées par l’ONU et des organisations internationales pour acheminer les assistances aux zones chaudes, l’ONU n’a acheminé jusqu’à 27 mai que 30% seulement de l’ensemble des assistances acceptées par le gouvernement syrien”, a-t-il conclu.

Jaafari : Ouvrir de nouveaux volets vise à perturber ceux de Moscou

En outre, dans un entretien avec la chaîne de “Russia Today”, Jaafari a assuré que le but d’ouvrir de nouveaux volets parallèles à ceux de Moscou sans consulter la Syrie viserait à perturber le volet de Moscou et à entraver l’accès à la phase de Genève 3 qui doit être intersyrienne par excellence.

“La conférence de Genève ne constitue pas un but en soi, mais elle est le couronnement de l’action diplomatique et politique et de l’entente inter-syrienne pour mettre fin à la crise en Syrie”, a dit Jaafari qui a fait savoir que certaines forces arabes, régionales et internationales, impliquées dans l’effusion de sang syrien procèdent à perturber le volet de Moscou et à mettre en échec les consultations bilatérales de Staffan de Mistura à Genève.

” L’Arabie Saoudite, la Turquie, le Qatar, les Etats-Unis et la France entravent le soi-disant “volet onusien” et tentent de mettre en échec la mission de De Mistura”, a-t-il affirmé.

Dans le même contexte, il a souligné que l’Arabie Saoudite n’avait pas reçu jusqu’à présent De Mistura, alors que d’autres capitales l’avaient informé de leur refus de son plan sur le gel des combats à Alep.

Enfin, il a fait allusion à la fermeté de la Syrie qui donne des leçons à tout le monde qu’il existe chez les Syriens une volonté de sauvegarder la souveraineté et l’indépendance de leur pays loin de toute intervention étrangère.

Bulletin français

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