New York – SANA / Le représentant permanent de la Syrie auprès des Nations Unies, l’ambassadeur Qussaï al-Dahhak, a affirmé que l’attaque terroriste contre le nord de la Syrie n’aurait pas pu être menée sans le feu vert turco-israélien.
« Cette attaque a coïncidé avec un afflux de terroristes à travers la frontière nord et l’intensification du soutien extérieur en leur faveur, notamment le matériel militaire, des armes lourdes, des véhicules, un grand nombre de drones et des technologies de communication modernes, en plus les lignes d’approvisionnement militaires et logistiques, qui a permis au réseau terroriste « Hay’at Tahrir al-Cham » et aux groupes affiliés de pénétrer sous son commandement dans de grandes parties de la ville d’Alep après avoir attaqué de nombreux villages et localités situés sur la route qui y mène. », a précisé Dahhak dans une déclaration lue lors session urgente du Conseil de sécurité tenue à la demande de la Syrie pour discuter de l’attaque terroriste contre Alep et ses environs.
« L’ampleur et la portée de l’attaque terroriste perpétrée par ces réseaux démontrent le soutien apporté par les parties régionales et internationales qui ont trouvé dans le terrorisme un outil pour mettre en œuvre leur politique étrangère, cibler l’État syrien, déstabiliser sa sécurité et sa stabilité et augmenter la souffrance de son peuple », a fait noter l’ambassadeur Dahhak.
Il a évoqué la souffrance que vit notre population à Alep et dans d’autres régions syriennes prises d’assaut par des réseaux terroristes, qui nous obligent une fois de plus à élever la voix pour exiger que le Conseil de sécurité condamne l’attaque terroriste et oblige les pays qui dirigent des organisations terroristes à revenir sur leur décision et ne pas permettre de garder les civils en otage de ces réseaux.
Il a assuré que l’attaque terroriste contre le nord de la Syrie constitue une violation flagrante des résolutions des Nations Unies et du Conseil de sécurité relatives à la lutte contre le terrorisme, ainsi que des accords de désescalade approuvés par le processus d’Astana, qui a affirmé dans sa récente déclaration finale l’engagement continu en faveur de la souveraineté de la Syrie, l’indépendance, l’unité et l’intégrité de son territoire, et affirmer la poursuite de l’action pour lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes.
« La République arabe syrienne appelle le Conseil de sécurité à condamner clairement cette attaque terroriste commise par un réseau inscrit sur la liste des entités terroristes du Conseil de sécurité et qui regroupe dans ses rangs des dizaines de milliers de terroristes étrangers », a martelé Dahhak qui a affirmé le refus de la Syrie de toute tentative visant à le faire blanchir ces réseaux terroristes en utilisant d’autres noms trompeurs devant l’opinion publique mondiale.
« La Syrie rejette sur les pays soutenant le réseau terroriste de « Hay’at Tahrir al-Cham » et ses entités associées l’entière responsabilité de cette attaque et de ses effets », a-t-il ajouté, tout en appelant les Nations Unies à obliger ces pays à se conformer aux exigences des résolutions du Conseil de sécurité liées à la lutte contre le terrorisme, notamment la résolution 2170 sur la lutte contre les réseaux terroristes « Daech » et le « Front Al-Nosra », la résolution 2178 sur la lutte contre le phénomène des terroristes étrangers et la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, et souligne la nécessité d’inclure les entités et les institutions économiques, financières, commerciales et médiatiques qui fournissent des services de financement, de logistique et de communication au réseau « Hay’at Tahrir al-Cham » et « Front Al-Nosra » et d’autres entités sur la liste des sanctions du Conseil de sécurité.
Il a assuré que la Syrie continuera à exercer son droit souverain et son devoir constitutionnel et juridique de combattre les réseaux terroristes avec toute force et détermination, et qu’elle prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre ses citoyens, affronter la menace provoquée par le terrorisme, libérer ses terres de la présence terroriste et rétablir l’autorité de l’État sur l’ensemble de son territoire.
Concernant les allégations formulées par certaines délégations sur la position de la Syrie envers le processus politique, il a souligné que la Syrie a réagi positivement à tous les efforts versent dans l’intérêt de la Syrie et de son peuple et qu’elle a engagé une coopération sérieuse et constructive avec l’ONU et ses représentants, adopté l’approche de la réconciliation nationale et des règlements locaux, et pris de mesures visant à rétablir la sécurité et la stabilité, à améliorer les conditions de vie, à fournir des services de base et à créer des conditions appropriées pour le retour des réfugiés et des personnes déplacées, alors que les organisations terroristes inscrites à la liste du Conseil de sécurité ont choisi l’approche du terrorisme.
En réponse à l’invitation par la présidence américaine d’un représentant de l’organisation terroriste des « Casques blancs » affiliée à l’organisation terroriste « Front Al-Nosra » devant le Conseil de sécurité, l’ambassadeur Al-Dahhak a déclaré : « La délégation américaine a échoué, au début de sa présidence du Conseil pour le mois en cours, de respecter les normes de travail du Conseil dans la gestion de ses travaux et de ses sessions et tenté à insulter un État membre des Nations Unies, dans le cadre du soutien et des investissements américains continus dans le terrorisme auquel la Syrie est confrontée.
« Nous rejetons l’absence des véritables représentants de la société civile syrienne et des ONG syriennes. Nous avons plus de 1400 organisations non gouvernementales agréées que vous n’autorisez pas à assister à ce conseil, même si elles travaillent avec diligence et efficacité sur le terrain en partenariat avec le Conseil, le gouvernement syrien, les Nations Unies et les partenaires humanitaires pour améliorer les conditions humanitaires et de vie des Syriens. », a fustigé Dahhak.
« L’administration américaine qui fait entrer dans la salle du Conseil ceux qui tentent d’insulter les États membres sous prétexte du droit d’expression de la société civile est la même administration qui a fait taire les étudiants et les professeurs d’université américains lorsqu’ils sont sortis pour manifester et exiger le respect du droit international et la cessation du génocide et des crimes israéliens contre le peuple palestinien et les pays de la région. Alors, de quelle liberté d’expression et de quel type d’audience parlez-vous ? », a conclu l’ambassadeur syrien.
L.A.