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Genève-SANA/ L’Organisation mondiale de la santé a exprimé sa profonde préoccupation face aux niveaux d’insécurité alimentaire aiguë dans la bande de Gaza, sans précédent dans l’histoire moderne, avertissant que la malnutrition dans la bande persisterait et atteindrait le point de famine.
Dr Richard Peeperkorn et Dr Ahmed Daher, chef du sous-bureau de l’Organisation mondiale de la santé à Gaza, ont expliqué lors d’une conférence de presse à Genève par vidéo que personne à Gaza n’est à l’abri de la famine. En effet, la classification internationale de la sécurité alimentaire, qui est l’analyse la plus fiable dans ce domaine, indique que plus d’un demi-million de personnes, soit un quart de la population de la bande de Gaza, font face à ce que les experts qualifient de conditions de famine catastrophiques.
Les deux responsables de l’organisation ont affirmé que l’arrivée des partenaires de santé pour réapprovisionner les hôpitaux est encore très difficile, soulignant que plus de 8 000 personnes ont besoin d’une évacuation médicale, dont 6 000 souffrent de blessures de guerre et 2 000 sont atteintes d’autres conditions médicales.
L’Organisation mondiale de la santé a indiqué que le manque de garanties de sécurité et de passages humanitaires à Gaza augmente la difficulté de mettre en œuvre des opérations humanitaires en toute sécurité et rapidement, soulignant que le manque d’accès continu aux hôpitaux pourrait conduire au démantèlement du système de santé.
M.Ch.
