Sabbagh : La décision de l’Assemblée générale de l’ONU de créer le soi-disant « organisme indépendant chargé des personnes disparues » est politisée et démontre une ingérence flagrante dans les affaires syriennes

New York – SANA / Le Représentant permanent de la Syrie auprès des Nations Unies, l’Ambassadeur Bassam Sabbagh, a affirmé que la décision de l’Assemblée générale des Nations Unies de créer le soi-disant « organisme indépendant chargé des personnes disparues en Syrie » est une autre décision politisée visant la Syrie et qui reflète clairement une ingérence flagrante dans ses affaires intérieures et confirme une fois de plus la poursuite de l’approche hostile de certains pays occidentaux, dirigés par les États-Unis, contre ce pays.

Sabbagh a indiqué, dans un discours prononcé la nuit dernière devant l’Assemblée générale, que les États-Unis avaient soumis une résolution dans le cadre de la 3e Commission onusienne concernée par « la situation des droits de l’homme en Syrie », qui constitue un modèle des résolutions politisées qui ciblent des pays spécifiques sous prétexte de protéger les droits de l’homme dans ces pays.

« Le rapport soumis par le Secrétariat de l’ONU sur la question des personnes disparues et les discussions qui ont suivi sont basés sur une approche sélective dans le traitement de cette question, car il ignorait principalement que cette question est proprement syrienne ce qui nécessité  de consulter la Syrie et d’avoir son aval pour entamer la discussion de cette question », a-t-il fait noter.

Sabbagh a expliqué que les pays auteurs de la résolution ont outrepassé ces fondements fondamentaux et sont allés vers la mise en place d’un mécanisme étrange et vaguement défini qui ne fournit aucune définition spécifique du terme « personnes disparues » ni des délais et des limites géographiques et qui n’a pas de structure organisationnelle ni des méthodes de travail, ou un financement défini.

« Tout ce qui précède confirme sans aucun doute la gravité des intentions de ceux qui cherchent à adopter ce mécanisme qui servira de couverture pour s’ingérer dans les affaires intérieures et exercer davantage de pressions sur la Syrie et son peuple », a-t-il précisé.

Sabbagh a déclaré que la Syrie n’avait pas hésité à traiter la question des Syriens disparus partant du fait qu’elle s’agissait d’une question nationale. « Elle a examiné toutes les demandes enregistrées sur les personnes disparues et soumises aux autorités concernées et mené des enquêtes indépendantes conformément aux lois syriennes sur la base des informations et des capacités dont elle dispose », a affirmé Sabbagh qui a ajouté que la Syrie avait formé des équipes médicales spécialisées pour traiter la question des fosses communes, et les a formés en coopération avec le Comité international de la Croix-Rouge pour mener à bien la tâche d’exhumation des restes humains et coopéré dans le cadre de la formule d’Astana pour découvrir le sort des disparus détenus par des groupes terroristes.

« La Syrie est soucieuse de traiter cette question humanitaire, mais elle rejette l’approche de politisation à ce sujet », a-t-il martelé, faisant savoir que les questions humanitaires ne peuvent pas être divisées ou traitées de manière sélective.

« Il y a des milliers de personnes disparues qui ont été victimes de l’agression militaire lancée par les États-Unis, et des milliers d’autres qui ont été enlevées et séquestrés par des groupes terroristes armés et des milices séparatistes agents des forces américaines qui se trouvent illégalement dans le nord-est syrien.

Sabbagh a poursuivi : « Nous sommes pleinement confiants que les pays à l’origine de la création de cette Fondation ne lui permettront pas de s’occuper des disparus, mais elle œuvrera à détourner l’attention de la communauté internationale du véritable auteur de ces crimes qui ont fait des milliers de disparus ».

Il a expliqué que certains pays occidentaux avaient mené des campagnes systématiques sur la question des personnes disparues en Syrie en organisant des activités pour lancer des accusations fabriquées et fausses et aggraver le nombre de personnes disparues de manière non authentifiée. Sabbagh a assuré que la Syrie n’avait fait partie à aucune de ces discussions et elle n’avait pas été invitée ni consultée sur la création de ce soi-disant « Organisme », ce qui a été confirmé dans de nombreuses lettres, mémorandums et briefings soumis aux États membres au cours des derniers mois.

Sabbagh a réitéré le rejet catégorique par la Syrie du projet de résolution, et sa condamnation des tentatives visant à tromper l’opinion publique, à déformer sa position et à tromper les autres sur sa participation au processus de consultations à ce sujet.

« La Syrie appelle les États membres soucieux de défendre les valeurs de la Charte des Nations Unies à s’opposer aux tentatives d’ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie, à soutenir sa souveraineté, son indépendance, son unité et son intégrité territoriale, à rejeter la sélectivité et la politique de deux poids, deux mesures dans le traitement des questions relatives aux droits de l’homme, et à affirmer leur opposition à tous les mécanismes politisés mis en place pour servir les agendas politiques étroits de certains pays.

L.A.

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