Mouallem : La tentative de l’occupation israélienne de trouver une ceinture de sécurité près du Golan sera vouée à l’échec

Damas /Le vice-président du Conseil des ministres, ministre des Affaires Etrangères et des Expatriés, Walid Mouallem, a affirmé que la tentative de l’occupation israélienne de trouver une ceinture de sécurité près du Golan sera vouée à l’échec, grâce à l’armée arabe syrienne et à la résistance populaire.

Dans une interview exclusive avec la TV “al-Alam al-Youm”, Mouallem a qualifié de “myope” la politique israélienne, soulignant l’effort militaire déployé par l’armée arabe syrienne et la résistance populaire au Golan occupé pour lutter contre les terroristes du “Front Nosra” et les plans israéliens.

Mouallem a assuré qu'”Israël” était et demeure toujours la raison de tout ce qui se passe, rappelant que son ministre de la Guerre, Moshé Yaalon, avait manifesté sa fierté en sa coopération avec le “Front Nosra” à qui il fournit les services logistiques et militaires, tout en affirmant que “Daech” n’est pas l’ennemi d'”Israël”.

Et Mouallem d’ajouter : ” La Syrie affronte depuis cinq ans une guerre dans le plein sens du mot et une conspiration internationale dirigée par les Etats-Unis, suivis par les pays de l’Union Européenne et certains pays dans la région, tels que la Turquie et nombre de pays du Golfe”.

“Ce complot vise à porter atteinte à la position ferme de la Syrie face aux plans de l’agression israélienne et à l’hégémonie américaine”, a-t-il ajouté.

Passant aux conférences de “Genève I et Genève II”, le vice-président du Conseil des ministres a affirmé que le dialogue qui avait eu lieu n’était pas inter-syrien, mais un dialogue entre la délégation du gouvernement et plus de 35 pays représentés par une façade surnommée “la Coalition”, qui est devenue incapable d’accepter ou de rejeter toute question sans consulter ces pays.

Et Mouallem de poursuivre : “Ils pensaient que la délégation du gouvernement est venue à Genève pour leur passer le pouvoir, mais ils ont été déçus”.

“La déclaration de Genève, émise en Juin 2012, sans la présence des Syriens, inclut des bons principes et d’autres à examiner à la lumière de donner la priorité à la lutte contre le terrorisme, et ce, notamment après l’apparition de “Daech” et du “Front Nosra” et la disparition de la soi-disant “Armée Libre”, a ajouté Mouallem.

Concernant les émissaires onusiens pour la Syrie, Mouallem a fait savoir que leur problème réside dans leur incapacité de convaincre les pays soutenant le terrorisme, tels que la Turquie, l’Arabie Saoudite et la Jordanie, à cesser de le faire, en plus, le problème réside dans le désengagement par les Etats-Unis et de leurs alliés aux deux résolutions internationales, Nos 2170 et 2178, relatives à la lutte anti-terroriste.

Mouallem a affirmé que “Daech” ne sera anéanti par les raids aériens, mais par une guerre terrestre soutenue par ces raids.

“Nous n’avons pas besoin de forces terrestres pour lutter contre “Daech” parce que nous avons une armée arabe syrienne et une défense populaire qui achèvent cette mission, ainsi qu’un peuple arabe syrien ferme”, a indiqué Mouallem qui a appelé la communauté internationale à assécher les ressources du terrorisme et à obliger la Jordanie et la Turquie à contrôler leurs frontières pour que l’armée syrienne puisse vaincre rapidement “Daech” et le “Front Nosra”.

Mouallem a considéré la Turquie comme “profondeur stratégique pour “Daech”.
Il a fait noter que la Jordanie était traînée derrière le plan des pays du Golfe et de l’Arabie Saoudite qui visait la Syrie.

“Nous faisons la différence entre notre relation avec le peuple de la Jordanie et ses dirigeants, et il est dans l’intérêt de la Jordanie et des pays du Golfe de coopérer pour lutter contre le terrorisme”, a-t-il assuré.

Quant à la relation avec l’Arabie Saoudite, Mouallem a indiqué que ces relations ont été interrompues à son désir, faisant allusion au soutien apporté par ce pays aux terroristes en Syrie, notamment à l’ «armée de l’Islam” qui bombardait les civils à Damas.

Abordant la position de l’Égypte envers la Syrie, il a signalé que l’Égypte est devant deux choix, soit rester à la taille actuelle ou revenir à son rôle pionnier dans la région arabe, surtout que ceux qui tuent des éléments de l’armée égyptienne dans le Sinaï sont les mêmes qui attaquent la Syrie et son armée.

Et Mouallem de poursuivre : “Il se trouve au Liban certaines parties qui conspirent contre la Syrie, et c’est le Hezbollah qui avait relevé la tête de la nation arabe et islamique”.

Dans le même contexte, il a assuré que la Syrie n’a rien à voir avec la question de l’élection d’un nouveau président au Liban, qui est une affaire libanaise relative à l’entente entre les Libanais eux-mêmes.

Et Mouallem de conclure : ” Les relations de la Syrie avec l’Iran et la Russie dans tous les domaines sont stratégiques”.

R.F./R.B.

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