Jaafari refuse catégoriquement le rapport du mécanisme d’enquête conjoint sur l’incident de Khan Cheikhoune

New York /  L’ambassadeur permanent de la Syrie auprès de l’ONU, Bachar Jaafari, a affirmé le refus de la Syrie du rapport du mécanisme d’enquête conjoint ONU-OIAC sur l’incident de Khan Cheikhoun car il est partial et non professionnel et se base sur des preuves fabriquées.

Lors d’une séance du Conseil de Sécurité consacrée, au rapport du mécanisme d’enquête conjoint, Jaafari s’en est pris vivement au président du mécanisme, Edmond Mulet, qui a donné un briefing vide de toute compréhension de la scène politique compliquée en Syrie.

Il s’en est aussi pris à certains pays qui prétendent avoir des moralités et être défenseurs du droit international, alors qu’ils adoptent des politiques qui méprisent les principes de l’ONU afin de réaliser leurs propres intérêts.

Jaafari a également critiqué l’action de certaines commission de l’ONU qui devraient être impartiaux et professionnels et jouissant de la crédibilité, mais ils avaient démontré, par leurs actions et rapports, qu’ils ont partiaux, politisés et immoraux en utilisant de faux témoins et des preuves fabriquées.

Il a affirmé le seul bénéficiaires de l’usage d’arme chimique à Khan Cheikhoun est le réseau terroriste du Front Nosra et les gouvernements des pays qui accusent le gouvernement syrien de l’avoir utilisée pour entraver la progression de l’armée arabe syrienne.

«Pourquoi la mission d’établissement des faits et le mécanisme d’enquête conjoint n’ont-ils pas visité Khan Cheikhoun? et pourquoi le mécanisme d’enquête n’a-il pas collecté les échantillons dans la base aérienne de Ch’eyrat qui est, selon les prétentions de l’administration américaine, la base de l’attaque chimique?», s’est interrogé Jaafari.

Jaafari a assuré que le stock chimique syrien avait été détruit en Méditerranée par un navire américain, faisant savoir qu’il est probable que le côté qui l’avait détruit a maintenu une partie du stock pour l’utiliser et accuser le gouvernement syrien.

Jaafari a réitéré le respect de la Syrie de l’accord sur l’interdiction des armes chimiques, affirmant qu’elle ne possède  point d’agents chimiques toxiques prohibées conformément à l’accord précité auquel elle avait adhéré en 2013.

«La Syrie considère l’usage des armes chimiques comme une acte immoral et condamné partout, à n’importe quel temps et quel que soit les circonstances», a martelé Jaafari.

Et Jaafari de poursuivre : «Jusqu’à quand les Syriens continuent-ils à souffrir du terrorisme soutenu par des gouvernements occidentaux qui ne voient de l’ONU et du CS qu’un moyen pour réaliser leurs buts ? ».

Il a réaffirmé le refus catégorique de la Syrie du contenu du rapport du mécanisme d’enquête conjoint qui accuse le gouvernement syrien d’être derrière l’incident de Khan Cheikhoun.

«La Syrie, dont le patrimoine s’étale sur des milliers d’années, refuse être une proie des gouvernements parrains du terrorisme et elle continue à lutter contre ce phénomène, à construire le pays et à réaliser les ambitions de son peuple avec le soutien de ses amis qui respectent le droit international et font face aux politiques d’hégémonie», a conclu Jaafari.

Pour sa part, Vladimir Safronkov, vice-ambassadeur russe à l’Onu, a critiqué le rapport, précisant qu’il contient des contradictions et des lacunes et repose sur des preuves insuffisantes et des données présentées par l’«Opposition».

«Le mécanisme d’enquêté a refusé en principe d’étudier la possibilité de la fabrication de l’incident de Khan Cheikhoun pour rejeter la responsabilité au gouvernement syrien », a dit Safronkov.

Il a appelé à reformuler le système de travail du mécanisme conjoint pour qu’il ne reste pas un outil aveugle pour demander des comptes au gouvernement syrien.

Quant à l’ambassadeur chinois auprès de l’Onu, il a affirmé le soutien de son pays au mécanisme d’enquête conjoint pour parvenir d’une façon impartiale à des preuves basées sur les réalités, soulignant que le règlement politique est le seul moyen de régler la crise en Syrie.

L.A. / A. Chatta

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